AU
GENERAL
L.E.
FAUCHER
SES
AMIS
FRANCAIS
ET
TCHECOSCLOVAQUES
RECONNAISSANTS
1874
- 1964
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ANNA
KOCHOVA NEE SOUKUPOVA
1862
– 1944
GENERAL
LOUIS EUGENE FAUCHER
1874
– 1964
MARIE
FAUCHER NEE KOCHOVA
1893
– 1993
Qu'ils
reposent en Paix
L'Eternel
est mon Berger (PS.23)
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Il
y a 70 ans, l'arrestation du général Faucher
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Le général
Louis Eugène Faucher est arrêté à son
domicile le 29 janvier 1944. Son fils Eugène, qui habite
toujours dans la même demeure, rue Anatole-France, à
Saint-Maixent-l'Ecole, témoigne des circonstances de
l'événement. Il poursuivra son témoignage
lors de la balade « Sur les pas d'Edmond Proust »
organisée jeudi 29 mai (70 anniversaire de la Libération).
Des haltes souvenirs sont en effet prévues en différents
points « mémoriels » du parcours.
L'arrestation de
votre père sous vos yeux a-t-elle été une
surprise ?
Eugène
Faucher :« J'avais 10 ans et je vivais dans cette
angoisse depuis plusieurs années. Depuis ce jour d'été
1942 où j'ai vu mon père injurier à pleins
poumons, en allemand, un détachement de la Wehrmacht qui
défilait dans la rue Chalon. Il discutait avec le
pharmacien Coyault (dont l'action résistante mériterait
d'être mieux connue) sur le seuil de son officine. Ayant
vite compris ce qui se passait, il a pris mon père par le
bras et l'a fait entrer de force dans la pharmacie. Ce que
j'ignorais, c'est que mon père exécutait les
instructions de la BBC prescrivant aux patriotes de se rassembler
silencieusement le 11 novembre et le 14 juillet dans les lieux de
mémoire. Je l'ai appris aux Archives Nationales en
découvrant le témoignage d'un résistant
membre, comme mon père, du mouvement Libération
Nord, M. Lairet. La police allemande n'avait pas de peine à
identifier les Saint-Maixentais qui donnaient suite à cette
consigne. Mais mon père était surveillé par
le contre-espionnage allemand depuis son arrivée à
Prague en 1919 et le ministère des Affaires étrangères
du III eReich l'avait répertorié dès avant la
guerre comme " un excité de première "
».
Quelles charges la
police allemande avait-elle contre votre père ?
« Dohse, le
cerveau de la police allemande pour la région Sud-Ouest,
opérant à partir de Bordeaux, a déclaré
dans le cadre de la procédure instruite après la
Libération contre un responsable régional de
l'Organisation civile et militaire (OCM), arrêté la
veille de l'arrestation de Marcel Chichery et de la tentative
d'arrestation d'Edmond Proust : " Nous savions
que le général Faucher était dans la
Résistance, mais c'est X qui nous a appris qu'il était
chef de l'AS pour le Sud-Ouest ". Si Dohse a dit vrai,
reste à savoir quand X a parlé. »
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